Les principaux monuments de la commune
La cité de Roche
La ville de Roche existait dès le XIIIème siècle, peut-être même avant.
Les premiers remparts furent probablement construits dès cette époque. Nous pouvons encore voir plusieurs parties assez bien conservées de ces murailles.
A l’époque féodale, l’entretient des remparts était à la charge des habitants. Cela occasionna de nombreux conflits entre ceux qui étaient originaires de Roche et ceux qui ne l’étaient pas mais qui avaient fait construire des maisons pour mettre à l’abri leur biens.
L’enceinte était percée de deux porte : une à l’est, le portail Neuf et l’autre à l’ouest, le portail de Las Portas.
De ces portes partaient les rues qui menaient à la place du Marché (actuelle place de la Dauphine). Les plus belles demeures de la cité étaient construites sur ces deux rues. Ces maisons appartenaient à des nobles des environs et à riches bourgeois. Les vestiges de certaines d’entre elles existent encore.
La Dauphine, petit bâtiment datant du XVème siècle, était le hall d’entrée de la maison des Vacherel. Ceux-ci étaient marchands et notaires. Une branche de la famille fut même anoblie. Elle fit reconstruire en 1649 l’édifice. Nous pouvons aujourd’hui admirer une colonne surmontée d’une fausse gargouille qui représente le buste d’une femme. Aux quatre coins du péristyle partent des voûtes qui sont supportées par une clé de voûte portant les armoiries de la famille.
Près du portail de Las Portas, nous pouvons voir une jolie maison en pierres de taille avec un petit cadran solaire au-dessus de la porte surmontée d’une accolade. Jusqu’au XIXème, il y avait ici deux habitations. Au XVIIème siècle la partie gauche en regardant la façade était la demeure du bailli de Roche. Il reste sur le pignon une tourelle d’escalier qui devait être autrefois l’entrée de la maison.
En face de la Dauphine, nous voyons la belle façade de la maison du Paradis qui a aussi conservé son cadran solaire. Seule la façade est ancienne. La maison a été récemment entièrement reconstruite avec des pierres provenant des plusieurs édifices qui s’étaient écroulés.
Une autre maison construite sur les remparts, près du portail Neuf étaient l’ancienne mairie. A l’étage était la mairie qui a gardé de belles boiseries. Elles étaient autrefois recouvertes de papiers peints du XVIIIème siècle. Du côté de la cité, une belle fenêtre en accolade surmonté du chrisme ainsi qu’un puit donne sur une petite cour. A l’extérieur, la maison a conservé la seule tour encore debout des fortifications. A sa base, nous pouvons voir une archère à l’architecture unique en Velay. Une autre archère du même type sur une autre portion des remparts a été conservée.
La cité était également protégée par un fossé probablement pas sur toute la longueur de l’enceinte.
La maison VACHEREL
La Dauphine
La tour de Roche
La tour du château de Roche
Le château était situé au sommet du piton rocheux qui domine l’ancienne cité de Roche.
Au plus haut point se trouve encore la tour de défense du XIIIème siècle.
Une chapelle castrale consacrée à Saint-Michel (une ancienne statue représentant l’archange a été conservée et a été remonté sur la façade d’une maison du village) et divers bâtiments venaient compléter l’ensemble.
La tour servait au guet. Elle devait avoir trois niveaux. Le premier sans aucune ouverture était un espace réserver à stocker les denrées alimentaires et les armes. L’entrée se faisait au deuxième niveau. Les vestiges de murs et de remparts se voient encore parmi les rochers.
A l’extérieur des fortifications du château et de la cité se trouvaient le bourg et les faubourgs de Roche. Ceux-ci s’étageaient sur les pentes côté sud. Ils étaient vraisemblablement entourés chacun d’une enceinte plus rudimentaire.
Aux Faubourgs se trouvaient la fontaine de la cité de Roche.
Le castel de Leyssac
A l’extérieur des remparts, près de la route de Saint-Pierre-du-Champ, avait été édifiée une maison forte au milieu du XVIème.
Elle appartenait à la famille de Leyssac.
La partie primitive est constituée par un gros corps de logis avec à l’un de ses angles, une tour, munie d’un assommoir, qui défendait la porte d’entrée de la demeure et contenait surement l’escalier desservant les étages.
Par la suite, divers aménagements sont venus compléter le castel, avec notamment l’ouverture de grandes fenêtres au XVIIIème siècle.
Le castel de Leyssac
La chapelle Notre Dame de Bonsecours
La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours
Au centre du bourg actuel a été construit après les Guerres de Religion une chapelle dédiée à Notre-Dame-de-Bon-Secours.
Elle renferme une vierge en bois habillée.
Déjà, au milieu du XVIIIème siècle une image de la vierge était présente et vénérée mais sans que nous puissions attester qu’il s’agisse de l’actuelle statue.
Un campanile portant une cloche fondue à Lyon a été construit en 1843. La chapelle renferme des objets de culte intéressants.
L’église paroissiale de Saint-Maurice de Roche
L’église de Saint-Maurice est un monument fort ancien qui a subi de nombreuses réfections.
La partie la plus ancienne est l’abside qui date du XIème siècle. Trois petites absidioles construites dans l’épaisseur du mur s’ouvrent sur l’abside. Celle-ci est circulaire à l’intérieure et à cinq pans à l’extérieur.
Le chœur est surmonté d’un coupole sur trompe édifiée au XIIème. Le clocher a été surélevé à une date indéterminée. Les autres parties, les collatéraux et la nef ont fait l’objet de réparations et consolidations dès le XVIIème siècle peut-être même avant.
Il existait dans l’église des chapelles latérales qui ont été supprimées.
L’église qui existe depuis au moins 1020, était un petit prieuré dépendant du couvent de Chamalières. Un des moines prenait le titre de prieur de Saint-Maurice. Il nommait le curé.
Au XVIIIème siècle, l’église était desservie par un curé et un vicaire. Autrefois, le cimetière de la paroisse s’étendait derrière l’église.
Les sœurs de Saint-Joseph se sont installées à Saint-Maurice au XVIIIème. Les premières filles associées ont fait construire un premier bâtiment dès cette époque.
